Pose de sphincter urinaire artificiel
En quoi consiste ce geste ?
Le sphincter urinaire artificiel (SUA) est un dispositif implantable qui remplace ou supplée la fonction du sphincter naturel lorsque celui‑ci est défaillant. Il est composé de trois parties principales : une manchette gonflable entourant l’urètre, une pompe de commande (pompe manuelle) et un ballon‑réservoir. Lorsqu’il est activé, le dispositif permet de comprimer l’urètre pour éviter les fuites urinaires. Pour uriner, le patient actionne la pompe, ce qui libère l’urètre le temps nécessaire, puis le système se referme automatiquement.
Ce geste est particulièrement indiqué dans les cas d’incontinence post‑prostatectomie (incontinence urinaire après chirurgie de la prostate), lorsque les fuites urinaires d’effort sont sévères et persistent malgré une rééducation bien conduite. Il est considéré comme le traitement de référence dans cette situation.
Dans quels cas ?
Indications
Quand on propose la pose d’un sphincter urinaire artificiel :
- Incontinence urinaire sévère à majeure après chirurgie de la prostate (prostatectomie radicale), ou après interventions prostatiques, si la rééducation du plancher pelvien ne suffit pas.
- Fuites urinaires d’effort importantes, ou fuites abondantes (souvent > 300‑500 mL/24h) selon les cas.
- Capacité du patient à manipuler la pompe de commande manuelle (habileté, dextérité, compréhension) pour déclencher la miction.
- Urines stériles, pas d’infection urinaire au moment de l’intervention.
- État cutané favorable, bonne cicatrisation attendue, pas d’antécédent majeur qui contre‑indique le geste (ex : infection chronique, problèmes de cicatrisation).
Technique opératoire & déroulé
Voici comment se déroule typiquement la pose d’un sphincter artificiel :
1️⃣ Préparation avant l’opération
- Bilan clinique : urodynamie, débitmétrie, évaluation du résidu post‑mictionnel, examen urétral (endoscopie) pour écarter toute obstruction.
- Analyse d’urines pour s’assurer de l’absence d’infection.
- Information et consentement, explication du dispositif, des manipulations, des suites opératoires.
2️⃣ Intervention chirurgicale
- Anesthésie : générale ou régionale selon le patient.
- Incisions : souvent une au périnée, une au pli inguinal ou en région abdominale selon le type de sphincter utilisé. Parfois via voie scrotale chez l’homme dans certains cas.
- Placement de la manchette autour de l’urètre, positionnement du ballon‑réservoir et de la pompe. Les composants sont connectés, le système est clos.
- Le sphincter est laissé désactivé pendant le temps de cicatrisation (souvent plusieurs semaines) avant d’être mis en service.
3️⃣ Hospitalisation et suites
Résultats attendus & efficacité
- Le taux de continence complète (aucune fuite) ou de continence sociale (fuites très minimes acceptables) est élevé : de nombreuses séries rapportent une continence parfaite dans ~ 75 % des cas, une amélioration significative chez la plupart des autres.
- Satisfaction des patients très bonne, surtout après échec d’autres solutions (rééducation, bandelettes, etc.).
- Durée de vie du dispositif : bien que mécanique, les composants peuvent nécessiter des révisions ou remplacements au fil des années (pompe, manchette, fuite, usure).
Pourquoi choisir cette technique ? Ses avantages
✔ Traitement de référence pour l’incontinence post‑prostatectomie sévère, souvent la plus fiable quand les autres solutions ne suffisent pas.
✔ Permet une continence significative, amélioration de la qualité de vie.
✔ Dispositif entièrement implantable : esthétique, discrétion, pas de matériel externe visible ou encombrant.
Limites / risques , Contre‑indications & précautions
Limites / risques :
- Risque infectieux (prothèse, pompes), nécessitant parfois explantation.
- Risque d’érosion de l’urètre ou atrophie urétrale à long terme.
- Complications mécaniques ou d’usure du dispositif (pompe, ballon, fuites).
- Nécessité de manipuler la pompe manuellement : exige des capacités physiques / motrices.
- Coût de l’intervention et du suivi.
Contre‑indications & précautions
- Infection urinaire active non traitée.
- Mauvaise condition de la peau ou des tissus au niveau de l’implant (plaies, radiothérapie importante, mauvaise vascularisation).
- Patient incapable de comprendre ou de manipuler le dispositif (pompe).
- Troubles sévères du bas appareil urinaire non corrigés (ex : sténose urétrale non traitée) ou obstruction persistante.
Spécialiste en chirurgie urologique
Le Pr François Haab a une expérience dans la chirurgie urologique avancée, y compris la mise en place de sphincters artificiels.
✔ Capacité à prendre en charge les patients après prostatectomie, avec toutes les étapes : évaluation, choix de l’implant, chirurgie, activation, suivi.
✔ Approche personnalisée : prise en compte des antécédents (radiothérapie, etc.), de la motricité, de la dextérité, de la demande et des attentes du patient.
✔ Engagement à minimiser les risques et à assurer une qualité de vie optimale après l’intervention.
Mon parcours en vidéo
J’ai réalisé cette vidéo pour me présenter et vous décrire mon parcours et mon expertise.
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